vendredi 30 novembre 2007

Et si j'essayais Essie ?

Essie par ci, Essie par là... depuis 6 mois, les journalistes de Elle ne jurent plus que par cette marque de vernis à ongles américaine ! Une marque qui semble cumuler les atouts : une variété de couleurs impressionnante (200 déclinaisons, wahou !), une tenue irréprochable et un prix riquiqui, 10 euros le flacon.

A force d'en entendre parler, j'ai voulu essayer. En tant que grande débutante en matière de pose du vernis (après deux mois d'entraînement, je stagne au degré zéro de l'art de la manucure), je me suis dit que 10 euros, ça semblait raisonnable comme investissement de départ.
Je me suis donc lancée dans une enquête de grande envergure pour savoir où me procurer l'élixir aux mille promesses. Après d'exténuantes recherches sur Google, j'ai fini par trouver l'emplacement de la caverne d'Ali Baba : les salons de The Manucurist, apparemment LE distributeur officiel de la marque à Paris (les produits sont aussi vendus en ligne, et sur Amazon US). Parmi les trois adresses proposées sur le site, j'ai opté pour le salon de la Madeleine.

Une fois sur place, j'ai décidé de me la jouer pro : j'ai demandé "une base" ET un vernis. Adorable, la vendeuse a longuement inspecté mes mains avant de me donner une première fiole de potion magique. J'ai ensuite choisi mon vernis parmi les non pas 200, comme annoncés sur le site, mais environ 50 couleurs proposées ! Je voulais quelque chose entre le mûre et le cassis, pour suivre les conseils de Elle (je suis quand même une sacrée cruche !) : je n'avais pas le choix, seul une bouteille à la couleur tirant vers la cerise trop mûre semblait correspondre aux critères de la hype 2007. Au moment du passage à la caisse, ouch ! J'ai payé ma base 14 euros (ce n'est pas une Essie, mais une Poshé). Soit un total de 24 euros pour repeindre en bordeaux ("caillot de sang", selon mon chéri, un poil largué niveau manucure) le bout de mes mains. Mazette !


Pour mon premier essai, j'étais pressée. Alors forcément, j'ai tout foiré. L'étape "pose de la base" s'était pourtant bien déroulée : impeccable, facile à étaler, la mixture transparente a laissé mon ongle brillant et a séché en 10 secondes. Mais c'est la pose du vernis qui a mal tourné. Après la première couche, le résultat était calamiteux : le vernis ne s'est pas étalé de façon homogène, j'avais des parties d'ongles fushia, d'autres bordeaux, d'autres rose-sale, on aurait dit des ongles vernis à l'aide d'un pinceau à trois poils trempé dans un vague fond de flacon vide. J'ai donc tenté une deuxième couche. Dès la pose sur la main gauche, les trois couches (une de base et deux de vernis, vous suivez toujours ?) se sont fissurées. Il a suffi d'un geste malheureux (j'ai fermé le bouton de mon gilet) pour que je me retrouve avec des éclats de vernis disparus sur chaque doigt. J'ai décidé de stopper là les dégâts et de remettre l'opération replâtrage à plus tard.


Le lendemain, rebelote. J'ai soigneusement effacé les traces de mes égarements de la veille à grand renfort de dissolvant et j'ai repeint mes ongles, étape par étape. Mais cette fois, j'ai attendu 10 mn avant d'oser le moindre mouvement après la dernière couche. Il faut croire que ce n'était pas assez : le vernis s'est à nouveau légèrement fissuré par endroits, dans les 10 minutes qui ont suivi la pose. En revanche, 48 heures, une vaisselle, une virée chez Leclerc, deux douches et un shampoing plus tard, rien n'a bougé. La couche de vernis, épaisse et brillante, est restée bien en place (les pétouilles aussi hélas !)

J'en suis là et à chaque instant, je guette une nouvelle éraflure. A la première incartade de ce vernis finalement correct, à condition de ne pas lésiner sur le temps de pose après application, je vous tiens au courant.

mardi 27 novembre 2007

Un bien beau bonnet

J'aime bien les chapeaux. J'en ai deux pour l'hiver :

- un béret en feutre noir, gansé d'un discret liseré en velours lisse. Il a au moins dix ans, il est un peu trop petit (il me laisse une marque rouge sur le front quand je l'enlève !) mais je n'ai jamais cessé de l'aimer. J'ai toujours trouvé les bérets élégants et féminins. Pour moi, ils évoquent plus Bonnie Parker ou Greta Garbo que des joueurs de pelote basque ou les membres d'un régiment de parachutistes !

- un bonnet tricoté main, en grosse laine. C'est un accessoire indispensable pour mes promenades au bord de
la mer, les jours à ne pas mettre une princesse dehors : non seulement parce qu'avec un telle épaisseur, je suis certaine ne pas rentrer les oreilles congelées (ce qui est extrêmement vilain et surtout très douloureux), mais aussi parce que mon bonnet tient tellement bien en place qu'il maintient solidement mes cheveux longs, sans que je sois obligée de les attacher. Évidemment, côté allure, c'est la classe folle : avec mes bouts de laine multicolores sur la tête, je ressemble à un joyeux lutin sorti de sa lande par mégarde. Mais dans les situations extrêmes, je préfère reléguer l'élégance au second plan : toutes celles qui ont l'impression que cette pourriture de reine des neiges vient leur coller un glaçon brûlant derrière les oreilles les jours de froid polaire me comprendront !

Alors quand j'ai appris que cet hiver, le seul chapeau "autorisé" était non plus le feutre d'homme (ni le turban, ouf !) mais le bonnet tricoté en forme de large béret, je me suis demandé si ma collection de couvre-chefs n'allait pas s'agrandir. Reste à trouver le bon modèle, pas trop cher, pas trop synthétique, ni trop grossier, ni trop fin, ni trop foncé, ni trop clair et surtout très doux parce que j'aime pas quand ça gratte (et aussi parce que se gratter le front avec des gants, c'est pas pratique... ) Comment ça c'est pas gagné ?

dimanche 25 novembre 2007

Le fondant façon feignasse

Du 26 novembre au 3 décembre, ça ne vous pas échappé, c'est la semaine du fooding (ça c'est pour faire une intro façon "Elle" parce qu'en vrai, le fooding, je sais à peine ce que c'est !)
Alors moi, bonne fille, je vais y aller de ma modeste contribution : je vous livre une de mes recettes secrètes préférées, celle du moelleux au chocolat à la flemmarde.

Pourquoi "à la flemmarde ?" Parce que faire la cuisine, j'aime bien. Mais à une condition : qu'il n'y ait pas un temps de vaisselle dix fois supérieur au temps de préparation ! Passer une heure à mélanger des ingrédients, déjà c'est limite, mais perdre des heures à nettoyer casseroles et ustensiles, ça me plaît moyen... Je suis paresseuse et impatiente, mais au lieu de pester toute la journée, j'essaie de faire avec... Avec des recettes qui en jettent mais demandent un minimum de temps, par exemple.

Donc, pour faire mon gâteau vite-fait bien-fait, il faut faire fondre 200g de chocolat noir à feu doux (avec un peu d'eau et en remuant sans cesse, pour éviter que ça attache). Dans un second récipient (quand je suis trop pressée je fais tout dans la casserole du chocolat !), il faut mélanger 150g de beurre et 150g de sucre, ajouter 50g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, puis 4 oeufs (les jours de grand courage, je bats les oeufs fourchette juste avant, mais c'est rare). Et c'est tout ! Après, il faut verser la préparation dans un moule à manqué et laisser cuire en fonction de la consistance souhaitée. Pour obtenir un moelleux qui ne s'effondre pas dans l'assiette, il faut laisser 40mn à 150°. Mais si vous aimez les fondants tout mous, 25mn à 30mn feront amplement l'affaire.

Ça, c'était pour la partie "j'ai la flemme". Vous pouvez très bien vous en tenir là. Mais si vous voulez donner un
côté chic et original à votre moelleux (un côté fooding ?), voilà mon bonus :
- Pour Noël, vous pouvez ajouter de la cannelle et de l'écorce d'orange râpée dans la pâte. Il faut laver la râpe, mais le mariage du chocolat et l'orange, ça vaut bien 5 mn en compagnie du Palmolive !
- Et pour épater la galerie, j'ai une version " épices" qui déchire son fondant : il faut d'ajouter 1/2 cuillerée de
cannelle, 2 cuillerées à café de gingembre frais râpé et le zeste d'un citron vert. Le goût est inattendu, subtil, et on ne sait jamais : le gingembre, aphrodisiaque bien connu, peut donner un petit coup de peps à une soirée (c'est pas fooding, ça ?)

jeudi 22 novembre 2007

Les chaussettes à boucles

Samedi soir, à la sortie d'un concert de "pop-électro-rock", je pratique une de mes activités préférées : j'étudie les tenues de "ceux et celles qui osent", les dingues de fripes qui préfèreraient passer une nuit en prison plutôt qu'une après-midi chez Zara, ceux dont le look décoiffe et qui l'assument. L'originalité de leurs vêtements et le soin qu'ils y portent me met toujours en joie.

Comme dans la plupart de ces soirées, ce jour là, en matière vestimentaire, les filles ont une longueur d'avance sur les garçons. Il y a de la couleur, des jupes de toutes les longueurs, des talons de toutes les hauteurs, des collants de toutes les épaisseurs et... je n'en crois pas mes yeux : il y a des chaussettes à boucles !!!
Je m'approche de la jambe suspecte pour vérifier que la chose est bien réelle. Mais non, je ne rêve pas ! Devant moi, une charmante jeune fille, élégamment vêtue d'une mini-cape en laine et d'une jupe en tweed, porte des collants noirs opaques recouverts de mis-bas, noirs eux aussi, ornés d'une boucle sur leur revers !

A peine rentrée chez moi, je me jette sur mon ordi et j'interroge Google, mon indéfectible allié. En moins de deux, je trouve le coupable : c'est Well, qui propose bien des "mi-bas opaques avec détail boucle sur le revers".

Je sais bien que l'automne 2007, c'est plus que jamais la saison de la chaussette (qui avait d'ailleurs fait une entrée remarquée au printemps, mollement rabattue sur des sandales ouvertes). Je m'étais presque habituée aux socquettes beiges de mamie signées Prada, aux jambières en grosse laine de Balenciaga et aux chouettes chaussettes hautes, épaisses et cheap du Suédois ; avec un peu d'entraînement, je commençais même à trouver les chaussettes collées sur les collants de Marc Jacobs amusantes et décalées.
Mais le mi-bas à boucles, ça m'a scotché !

mardi 20 novembre 2007

En pyjama chez American Apparel

Quand j'étais petite, j'ai rêvé plusieurs fois que j'allais à l'école en pyjama. C'était l'humiliation totale, la honte absolue.

Je croyais qu'avec l'âge, je ne ferai plus jamais ce cauchemar. C'est ce qui s'est passé. Sauf que cette situation, je ne l'ai pas rêvée, je l'ai vécue.

Mon premier moment d'intense humiliation vestimentaire, c'était chez Christian Dior. J'avais 13 ans, j'accompagnais une copine sur les Champs quand tout à coup, elle a décidé d'aller "faire la folle" avenue Montaigne ; parmi les jolies vendeuses qui semblaient sortir tout droit des pages du Elle de ma maman et au milieu des mamies en fourrures et en bijoux, moi, avec mon T-shirt à message débile, mes baskets crades et mon jean avachi, j'avais l'air de la petite cousine de Borat. La grande classe.

La seconde fois, c'était plus récemment, quand je suis entrée chez American Apparel. J'avais pas prévu le coup. Avec mes escarpins à talons bobine, ma robe et mon manteau 60's, on aurait dit ma sorcière bien aimée égarée au milieu d'une tribu de pokémons. Clients et vendeurs étaient tous habillés de la même façon, avec du molleton et du coton. Des sweat à capuches, pardon des "hoodies" mous, des T-shirts loooooses vraiment très looooses, et pour les filles des shorts ou des minis jupes à taille haute vraiment très haute, sur des collants teintés dans d'improbables couleurs bleu-vert, châtaigne, ou jaune Pikachu... Aux pieds, ils portaient tous les indispensables reebok freestyle roses, vertes ou jaunes, ou d'incroyables low-boots en simili-chamallow. Ils avaient l'air plutôt gentils les pokémons, mais j'avais la trouille que l'un d'entre eux ne me demande l'adresse de ma soirée déguisée...

Pour éviter de ressentir à nouveau cet affreux décalage modeux-temporel, la seconde fois que j'y suis retournée, j'ai révisé ma tenue. J'ai mis du looose. J'accompagnais Lorraine, AmApaddict, qui possède de nombreuses pièces et accessoires de la marque et connaît le magasin dans ses moindres recoins. Elle est ressortie de chez les pokémons avec un ravissant sweatshirt gris chiné ultra-doux, ultra-confort, avec des manches chauves-souris 80's et une encolure qui lui fait un cou de cygne. J'ai réfléchi trois jours et je suis retournée dans la boutique pour acheter le même (je sais lorraine-sweat pie je n'ai aucune personnalité je ne le ferai plus jamais honte sur moi !) Avant de passer à la caisse, je l'ai quand même essayé. Devinez quoi ? Alors qu'il était franchement canon sur lorraine, sur moi, ce sweatshirt ressemblait à un vulgaire pyjama !!!

dimanche 18 novembre 2007

Perrier, René, Paul et Joe

Ça y est, je l'ai enfin trouvée ma canette de Perrier redessinée par Paul & Joe !

Ça n'a pas été une mince affaire : pour mettre la main dessus, j'ai écumé trois Monoprix et deux Champion à Paris, un Intermarché et un Casino en province. Finalement, je l'ai dégotée dans un Carrefour, un hypermarché tellement immense qu'une journée ne m'aurait pas suffit pour faire le tour du rayon Shampoings !


Mais si ça se bousculait dans le coin des antipellicullaires, du côté des eaux pétillantes, c'était un peu la misère dans mon Carrefour : sur les trois modèles de canettes Paul & Joe en "série limitée" (série limitée mon oeil : limitée à des dizaines de milliers d'exemplaires, oui !), il n'y avait que des canettes jaunes et des dorées. Aucune trace des vertes, la déclinaison avec un motif de tigre perdu dans les feuillages. Elles étaient peut être planquées tout au fond du rayon, mais je n'avais pas le bras assez long pour dégager les packs du dessus, et je n'ai repéré aucun prince charmant suffisamment grand et musclé dans les parages pour me venir en aide (il est nul ce Carrefour !)


J'ai donc pris la jaune (la dorée est jolie, mais je n'aime pas l'or, je trouve ça parfait sur JLo ou chez Roberto Cavalli mais le bling-bling, c'est pas mon truc). Ce qui me plaît chez elle, c'est sa jolie robe à rayures et son motif à l'allure 50's, fortement inspiré des dessins de René Gruau. Et moi, je voue un culte à René Gruau, cet illustrateur génial qui a travaillé pour Christian Dior, Elle, Vogue, Harper's Bazaar... (
je vous mets un lien si vous voulez voir à quoi ça ressemble).

Maintenant, reste à transformer ma merveille en pot à crayons sans abîmer le bord, ni m'arracher la moitié de ma main. Il parait qu'avec un couteau à huîtres, ça peut marcher. Je veux bien croire que l'utilisation de cet outil préhistorique laisse les bords intacts mais en ce qui concerne la préservation de mes doigts de fée, j'ai des doutes... En attendant de trouver une meilleure solution, je vais boire un coup.

jeudi 15 novembre 2007

Dans la grotte de Verner Panton (2ème partie)


Pour ceux qui auraient loupé le début de l'histoire, je résume vite fait le premier épisode : dimanche dernier, après avoir affronté la terrible mousson qui s'était abattue sans prévenir sur Paris, je suis allée me réfugier au Grand Palais, à l'expo "Design contre Design". Et je me suis blottie dans la grotte de Verner Panton, l'endroit le plus cool du musée.

La grotte de Verner Panton ne ressemble à rien de connu. Je parle de "grotte", mais l'endroit en question tient plus d'une capsule de détente psychédélique que d'une grotte humide habitée de chauves-souris et de champignons moisis. Conçue par le designer danois dans les années 70, on y rentre par une grande porte ronde. Et une fois dans la place, on en prend plein les yeux : la grotte est meublée de banquettes recouvertes,comme les murs et le sol, de bandes de tissu rouges, oranges, jaunes, violettes et bleues. A l'intérieur, il n'y a rien à y faire, à part se vautrer sur les sièges et se détendre au son de la musique diffusée par le DJ du Grand Palais.


Enfin là, je me moque parce qu'au Grand Palais, on n'est pas à une teuf chez les Guetta ! Ce qu'on entend dans la grotte, c'est seulement un très léger fond sonore (je soupçonne le responsable de la musique du musée d'avoir subtilisé le bouton des basses, étrangement inaudibles). Et côté ambiance, c'est pas non plus le spa du Ritz : on est certes invités à enlever ses chaussures, mais une fois à l'intérieur, on ne doit jamais être plus de six personnes ! Et impossible de gruger : un gardien rappelle à l'ordre les petits malins qui squattent le lieu trop longtemps.

Quand j'ai aperçu la grotte, j'étais impressionnée et heureuse, comme à chaque fois que je vois, en vrai, quelque chose que j'ai admiré des dizaines de fois dans les livres. Mais j'étais aussi déçue de ne pas pouvoir en profiter. Pour ça, il aurait fallu pousser le volume du son, faire brûler de l'encens et virer tous les visiteurs ; pas seulement pour
me défouler sur cet immense tapis de jeu en solitaire (pour faire, à l'abri des regards, l'étoile de mer sur le sol, le poirier contre les parois, l'écureuil sur les fauteuils...) mais surtout pour pouvoir faire venir tous mes potes à l'intérieur !

mardi 13 novembre 2007

Princesse molaire

Les hommes de ma vie sont formidables.

Parmi ceux que je fréquente le plus, il y a mon dentiste. On se voit toutes les semaines depuis bientôt deux mois, à raison de "50 minutes de fauteuil" (!) à chaque séance. J'en bave, au propre comme au figuré (une fois encore, je vous épargne le dessin glamour !)


Je vous passe les détails sur la façon dont il m'a arraché une dent (arghh, j'en ai encore froid dans le dos, je ne savais pas qu'il utiliserait une énorme pince, comme sur les foires au Moyen-âge ! avec l'anesthésie en plus et le public en moins, ok, mais niveau technique d'extraction, c'est quand même pas très high-tech comme procédé...) ou sur les machines qu'il a testées sur moi (au passage, je lui emprunterais bien son mélangeur de pâte à pansement, pour faire mes fondants au chocolat sans me fatiguer) ou encore sur sa façon d'éradiquer, à grands coups de rayons laser, les bactéries qui colonisaient mes gencives (mon dentiste a gardé son âme d'enfant, il adore jouer à la Guerre des Étoiles avec ses patients).

Je préfère vous raconter comment la dernière fois que je l'ai vu, mon dentiste m'a bluffé, avec sa grande connaissance des programmes TV pour filles. Il devait me poser deux couronnes.
Avant d'agir, il s'est avancé vers moi avec l'air extrêmement méchant et m'a lancé un menaçant : "Aujourd'hui, c'est relooking extrême !" Je ne pouvais pas rire, j'avais la mâchoire bloquée, mais toutes celles qui connaissent cette fantastique émission où les femmes subissent les pires tortures chirurgicales pour se transformer en héroïnes des Feux de l'Amour comprendront...

Et mon dentiste n'est pas le seul homme formidable de mon entourage. Quand il a su que l'homme en blouse blanche allait me poser une couronne, mon chéri a gentiment commenté : "Une couronne ? mais alors, tu vas devenir une vraie princesse !"


PS : je n'ai pas oublié la grotte de Verner, dès que j'ai terminé mon dessin je vous raconte la suite !

lundi 12 novembre 2007

Dans la grotte de Verner Panton (1ère partie)


Hier après-midi, à Paris, il faisait un temps à ne pas mettre une princesse dehors : ciel de charbon, vent de folie, trombes d'eau... C'est bien simple : je suis sortie avec la coiffure de Jennifer Aniston (péniblement obtenue après avoir carbonisé mes cheveux 20 minutes au lisseur) et je suis rentrée avec la perruque de Mireille Dumas ! Heureusement, un moment de soleil est venu éclairer cet après-midi apocalyptique : j'ai passé 10 mn à rêvasser dans la grotte psychédélique de Verner Panton.


Verner Panton, c'est le designer qui a conçu ces fameuses chaises en plastique à pied unique, en forme de "S". Je ne les aime pas trop, à cause de leur profil, qui manque d'un poil de finesse à mon goût. Mais j'aime bien Verner Panton, parce que c'est le plus allumé des designers (en tout cas parmi ceux que je connais) ! Alors que sa carrière
s'annonçait pèpère, auprès du célèbre Arne Jacobsen, le papa de mes fourmis (!), ce barbu rebelle est parti sillonner l'Europe au volant de son van Wolkswagen, comme tout bon beatnick qui se respecte. Les chaises toutes simples en bois naturel, qui font encore les beaux jours du design scandinave (oui oui, vous pouvez vérifier dans les 10 derniers catalogues Ikéa !), c'était pas son truc : Panton aimait les formes molles et n'avait pas peur de faire péter les couleurs : rouge, orange, violet...Il a réalisé un tas de décors psychédéliques pour des hôtels, des villas et des bateaux.

Une partie de ce travail est présenté, sous forme de diaporama, à la sortie de l'exposition Design contre Design, au Grand Palais. Ces images sont réjouissantes : du sol au plafond, tout est rouge et violet, il n'y a aucun angle droit, ça respire la joie de vivre, c'est la cafétéria des télétubbies ! Une touche de bonne humeur plutôt bienvenue, dans cette expo intéressante mais tristounette. Parce que le Grand Palais, c'est pas les Galeries Lafayette ! C'est froid, ça fait un peu salle de classe qu'on a oublié de repeindre depuis 1910.

Je vous raconte quand même l'expo brièvement : On y voit de très belles pièces de design, connues pour la plupart. Mes préférées datent des années 20 à 40 (elles sont signées du Bauhaus, Breuer, Le Corbusier...), mais on y trouve aussi des objets et du mobilier contemporain, dont un lustre à pampilles géant de Stark, des étagères métalliques à l'aspect militaire des frères Bouroullec, le fameux fauteuil en carton de Gehry et un incroyable banc qu'on croirait découpé dans une carlingue d'avion signé Zaha Hadid. Mais le clou de l'expo, c'est la grotte de Verner Panton, située à la fin du parcours.


Promis, demain je vous raconte.

jeudi 8 novembre 2007

Contre les ampoules, j'ai un stick magique

Qui dit « nouvelle saison », dit forcément « nouvelles chaussures ». Et qui dit « nouvelles chaussures », dit forcément « ampoules ». Il y a six mois, j'aurais ajouté « qui dit ampoule dit pansements ». Mais pour moi, les pansements qui collent aux ampoules et arrachent une bonne partie de la peau quand on les enlève (vous avez échappé au dessin !), c'est terminé. Car j'ai découvert un stick magique.

Il se présente comme un déodorant, en plus petit et coûte environ 6 euros. J'en ai repéré plusieurs marques en parapharmacie, toutes à peu près au même prix (le mien c'est celui que j'ai dessiné, il s'appelle Compeed). Quand on tourne sa molette, il diffuse de la cire. Pour protéger ses pieds, il faut étaler cette cire partout où la chaussure frotte contre la peau. Évidement, gourde comme je suis, je m'en mets absolument partout à chaque application. Je donne des conseils du genre « visez bien » mais quand je le fais ça déborde, j'ai le pied tout gluant, du vrai travail de feignasse. Mon pied est glissant ? Pas grave, car je pars du principe qu'en matière d'ampoules, « mieux vaut prévenir que guérir ». Et en tant qu'experte du pied meurtri, je sais de quoi je parle.

Cet été, j'avais acheté ce stick pour pouvoir porter sans hurler de douleur mes sandales à brides tressées du Comptoir des Cotonniers. Elles me faisaient un mal de chien, j'avais l'impression qu'un farfadet habilement dissimulé entre mon pied et les brides s'amusait à scier consciencieusement mes orteils tout au long de la journée. J'ai étalé une bonne couche de cire magique sur mes pauvres pieds pendant quelques jours, le temps que le cuir s'assouplisse, et j'ai enfin pu porter mes sandales normalement, sans afficher le sourire crispé qui accompagnait chaque pas sur mon chemin de douleur.

Cet hiver, rebelotte avec mes babies Repetto. Parce que des chaussures de Cendrillon vernies, c'est beau, ça brille, mais question souplesse, ça vaut pas les bottes en daim de Pochahontas. J'étale donc la cire à l'arrière de la cheville, à l'endroit où se forment la plupart des ampoules. Et je ne sens plus rien.

Mais bon, mon stick magique n'est pas parfait. Il fonctionne quand il y a frottement, mais pas quand il y a achat désespéré : si vous chaussez du 41 et que vous souhaitez glisser vos grands pieds dans du 36 « acheté en soldes une affaire vraiment ça aurait été criminel de les laisser en plus c'était la dernière paire », j'ai bien peur que mon stick magique ne vous soit d'aucune utilité !

mercredi 7 novembre 2007

Je suis transparente

Parmi les gens énervants, il y a ceux qui ne souviennent jamais ni des visages ni des prénoms. J'en ai croisé deux exemplaires samedi dernier. Des coriaces.

Invitée à fêter l'anniversaire d'un ami, j'en étais à ma troisième coupe de champagne, je commençais à trouver la conversation exceptionnellement intéressante, les invités tous plus formidables les uns que les autres et les curlys délicieux (!!!) quand est entré le couple maudit : Monsieur J'me rappelle de personne et Madame J'me rappelle pas de vous. Et bien évidemment, ni lui ni elle ne m'ont reconnue.

Pourtant, il y a un an, je suis allée dîner chez eux. J'accompagnais mon chéri, qui devait les conseiller sur le projet professionnel de Madame. Il n'y avait pas 200 convives à ce dîner, nous n'étions que 4 ! Monsieur J'me rappelle de personne et Madame J'me rappelle pas de vous avaient fait mine de s'intéresser à moi, ma vie, mon boulot, ma recherche d'appart... Deux jours après ce dîner, j'ai croisé Monsieur J'me rappelle de personne dans le métro. Polie, je suis allée lui dire bonjour. A sa tête de parfait éberlué, j'ai vite compris qu'il ne me remettait pas. Confuse, notamment parce que se prendre un vent dans le métro, au milieu de passagers qui n'ont rien à faire si ce n'est écouter les conversations des autres, c'est jamais facile, j'ai bredouillé "tu sais, on s'est vu chez toi, il y a deux jours...". Il a fait semblant de me reconnaître. Au moment où je suis descendue, il m'a lancé un : "tu diras bonjour à Nicolas". Nicolas ? Je ne connais aucun Nicolas. J'aurais pu lui faire remarqué que mon chéri ne s'appelle pas du tout Nicolas mais découragée, j'ai laissé tomber. Comme j'ai laissé tombé toute tentative de rapprochement samedi dernier, quand Madame J'me rappelle pas de vous s'est avancée vers moi toutes dents dehors, pour me lancer un tonitruant "Bonjour, moi c'est M". Elle était suivie de Monsieur J'me rappelle de personne qui m'a lancé un banal "salut", comme si on ne s'était jamais vus...


Certes, Madame J'me rappelle pas de vous fait tout pour qu'on la remarque : elle parle fort, rit beaucoup et s'habille de façon originale. Bon, d'accord, elle est mimi, elle est drôle, elle semble avoir un métier qui la comble de joie, une jolie maison et deux adorables enfants aux prénoms incroyables et j'en passe et des plus enviables. Quant à Monsieur J'me rappelle de personne, il fait un boulot extrêmement intéressant et certainement extrêmement bien payé et il rencontre toute la journée des gens extrêmement intéressants et extrêmement bien payés. A côté, je conçois que ma vie puisse leur paraître terne. Mais quand même, de là à ne JAMAIS me reconnaître... si ça se trouve, je suis transparente.

lundi 5 novembre 2007

L'effet carrot-cake


Pour plaire aux garçons, j'ai un truc : le carrot cake. Je vous entends déjà : "Pouah, un gâteau aux légumes avec des vitamines dedans, quelle horreur !". C'est aussi ce que j'imaginais avant de faire mon premier gâteau aux carottes. Mais mon coup d'essai fut un coup de maître.
"Excellent" a dit mon père.
"Une tuerie" a dit mon frère.
"Quand est-ce que t'en refait un ?" a demandé mon chéri.

Ce qui leur a plu ? Pas seulement le goût subtil de la cannelle et du gingembre (une fois cuite dans le gâteau, la carotte se fait presque entièrement oublier), ni les noix qui craquent sous la dent, ni sa jolie couleur orangée. Je crois que les garçons se sont montrés sensibles au tiers de litre d'huile et aux 250 g de sucre glace de la recette. Car pour résumer, le carrot cake c'est une couche à la texture spongieuse "légèrement" grasse recouverte par un épais nappage de sucre. C'est un dessert délicieux mais méga-riche, à environ 6000 calories la bouchée.

Un détail qui rebute parfois les filles, du moins celles qui tiennent à rentrer dans leur slim sans être obligées de s'allonger tout en arrêtant de respirer. Pour elles, j'ai autre chose : des cakes, mais en version française cette fois, de ces gâteaux tout en longueur qu'on peut découper en tranches aussi fines qu'une craquotte à 2 calories la bouchée. Pour trouver des recettes de cakes originaux et moelleux, je fréquente la même adresse que celle du carrot cake : C'est moi qui l'ai fait, un de mes sites préférés. A la rubrique "cakes et gâteaux", on trouve la recette du cake à la banane et au chocolat (un délice au goût de banane séchée avec des gros morceaux de chocolat fondant, vouiii !!!) et celle du cake aux poires, aux noisettes et au beurre salé (un gâteau au goût de poires fondantes et de galettes bretonnes, un vrai bonheur). J'ai testé auprès des garçons : ça marche aussi, ils sont fans. Leurs réactions sont juste un peu plus feutrées que les cris de bêtes sauvages qu'ils poussent lorsqu'ils mangent mon fameux gâteau orange...

dimanche 4 novembre 2007

Le retour des années folles

Après une après-midi entière passée à écumer les rayons du coin modasses du Bon-Marché, le grand magasin parisien qui porte si mal son nom, je me suis rendue à l'évidence : je dois impérativement jeter l'intégralité de ma "garde-robe" (qui, au passage, ne contient que très peu de robes) ; car ni les gilets fins à manches ballons, ni les slims, ni les robes baby-doll et encore moins les ballerines ne passeront l'hiver. Pour éviter d'avoir l'air "je suis restée coincée en 2007" en 2008, je vais donc investir dans :

- un pull (ou une robe, un gilet, un manteau...) à manches chauve-souris. Et je vais m'armer d'un mètre car à moins de 40 cm entre le dessous du bras et l'emmanchure, c'est même pas la peine. Le hic avec ces pull ou ces robes taillés pour Batman, c'est de mettre un manteau coupé près du corps ou une veste cintrée par-dessus (effet "d'engoncement" garantit) ; la solution, c'est la cape. Mais je ne suis pas certaine que mes finances me permettent d'acheter à la fois l'habit de Batman ET celui de Zorro..

- une robe (ou un manteau) taille basse : adieu taille empire, les stylistes ont directement sauté des années 1800 aux années 1920. Fin 2007, les robes sont droites et resserrées au niveau des hanches. C'est très joli, surtout si on a les hanches fines, et surtout vu de face. Sinon, c'est plus difficile vu que de dos, sur une fille normale, ça fait quand même des fesses d'hippopotame.

- des chaussures vernies à brides et à talons bobine, les mêmes que celles des filles qui portaient des robes taille basse en 1920 (j'ai vérifié à l'expo Steichen, au Musée du jeu de Paume : sur ses clichés réalisés notamment pour Vogue dans les années 1925/1926, les mannequins portent toutes ce genre de chaussures pas trop hautes, à bride). Et ça, c'est fait : j'ai craqué pour des babies Repetto vernies qui font à la fois la jambe fine et le mollet rond.

Enfin, pour éviter de passer pour la gourde de service cet hiver, il faut savoir que désormais, il n'y a plus 11 mais 11000 couleurs ! je m'en suis rendue compte après avoir essayé un gilet "carbone" (!) chez Zadig et Voltaire, des bottes "éléphant" (!!!) chez Vanessa Bruno, et après avoir lu, sur la boite de mes nouvelles Repetto vernies, qu'elles étaient non pas "vert foncé" mais "Forêt".